Du 9 au 13 août 2024, le Lycée des Jeunes Filles de Ouidah a accueilli le Camp Forum National MAJ. Organisé par l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille (ABPF), cet événement a marqué les 20 ans du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) Bénin. Pendant cinq jours, plus de 500 jeunes de tout le pays se sont rassemblés pour échanger et renforcer leur engagement contre les Violences Basées sur le Genre (VBG).
Camp Forum National MAJ contre les Violences Basées sur le Genre
Les 500 jeunes au camp viennent de toutes les régions du Bénin. Ce rassemblement, riche en échanges, a réuni les 26 points MAJ sur toute l’étendue du territoire national et des membres de 22 organisations de la société civile. L’occasion a constitué un cadre pour les participants et participantes de partager leurs expériences et d’apprendre des réalités des autres. Par exemple, Viannick GBETIN, jeune MAJ d’Abomey-Calavi a « partagé son dortoir avec d’autres filles venues d’ailleurs ». Cela lui a permis de « découvrir des réalités nouvelles. »
En parallèle, ce camp a offert une plateforme unique aux organisations de la société civile pour s’imprégner des actions de leurs pairs. Ils ont, par conséquent, réfléchi ensemble à l’amélioration de leurs initiatives. Ridack HOUESSOU, Jeune Ambassadeur du Bénin, a souligné l’importance de cette collaboration. « Nous avons partagé les réalisations de nos organisations et discuté des moyens de les améliorer. » a-t-il affirmé.
Le soutien des adultes, un pilier pour la jeunesse
Dès l’ouverture du camp, l’engagement des adultes envers la jeunesse s’est manifesté de manière forte. Mme Diogo Olivia, de l’Ambassade des Pays-Bas, a prononcé une phrase marquante : « La Jeunesse, mon combat. » Ces mots à l’endroit des jeunes leur ont démontré l’intérêt des adultes pour l’évolution de la jeunesse béninoise. De plus, Mme Hélène Peace HLOUNBO, Chargée de Projet à l’ABPF, a renforcé cette idée. Elle « croit en la jeunesse. ». Elle ajoute : « c’est la raison pour laquelle pourquoi je les associe toujours à mes initiatives. »
Ces déclarations ont inspiré les jeunes présents. En effet, ces mots ont rassuré plusieurs jeunes hommes et femmes sur le soutien qu’ils reçoivent. Bénédicte, une jeune MAJ de Bohicon, a témoigné son soulagement. Elle estime se sentir désormais soutenue et prête à évoluer.
Un engagement fort contre les Violences Basées sur le Genre
Le thème central du Camp Forum National MAJ 2024, « Les jeunes engagés contre les Violences Basées sur le Genre », a structuré les discussions tout au long de l’événement. Les jeunes ont appris à identifier et à combattre les VBG, renforçant ainsi leur rôle au sein de leurs communautés. Entre autres, Henocie AGOSSOU, jeune MAJ d’Abomey-Calavi, pense avoir « beaucoup appris et sait désormais comment agir dans sa communauté. »
En plus des moments de distraction, des ateliers pratiques ont permis aux participants de développer des compétences en Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) et en prévention des VBG. Ces ateliers ont également couvert des modules essentiels comme la prise de parole en public et le Mobile Journalisme. En fin de compte, ils et elles sont prêtes à devenir des acteurs engagés dans leur société.
Des moments culturels et des engagements forts
En complément des discussions et des formations, un déjeuner de plaidoyer a réuni des décideurs locaux. Parmi eux, les maires de Ouidah et de Tori Bossito ainsi que la Présidente de l’INF ont montré leur soutien en participant à cet événement. Les jeunes MAJ ont présenté un tableau artistique servant de support à un plaidoyer contre les violences faites aux filles et aux femmes. De surcroît, les personnalités présentes ont signé ce tableau. Ce geste démontre leur engagement à soutenir cette cause.
Enfin, les soirées culturelles ont apporté une touche festive à ce camp. Les participants ont pu exprimer leur créativité et leur énergie lors de divers événements, tels que la soirée de gala ou l’élection de Mister et Miss DSSR. Ces moments ont non seulement célébré les 20 ans du MAJ Bénin, mais ont aussi renforcé les liens entre les jeunes.
Elisée BONOU SODO
