La lubrification vaginale constitue une étape cruciale dans l’excitation sexuelle. C’est à cette phase de que le vagin se prépare à une pénétration avec l’assurance d’être à l’abri de toute friction ou irritation. Pour beaucoup de couples, la méthode rapide et gratuite pour régler le problème est d’utiliser la salive comme lubrifiant. Elle est à disposition et peut s’acquérir sans contrainte. Mais bien qu’elle soit utile dans certains cas, la salive expose à des risques de maladies pour des partenaires ayant des antécédents sanitaires.
Un ‘’humidifiant’’ et non un ‘’lubrifiant’’
La salive n’a pas d’effet lubrifiant. Elle possède un pouvoir plutôt « humidifiant » et est capable d’assécher les muqueuses. Constituée essentiellement d’eau, elle hydrate et donne une sensation de mouillée dans la zone sexuelle. Elle s’assèche également très vite. Ceci s’explique par le fait qu’il faut en utiliser encore et encore pendant l’acte sexuel.
D’ailleurs, « la salive ne peut même pas être aussi glissante que prévu. Cela peut facilement provoquer des déchirures car elle se dessèche facilement. En cas de mauvaise haleine, il peut aussi y avoir une décharge à odeur horrible » selon les explications du docteur nigérian Koladé Johnson. Bien qu’elle en ait tout l’air, la salive n’est pas donc un lubrifiant.
Potentiel nid d’infections
La salive n’est pas recommandée comme lubrifiant, car elle peut devenir vectrice de maladies sexuellement transmissibles. Si le partenaire souffre de maladie buccale, il peut transmettre à sa partenaire de l’herpès génital et vice versa. D’autres maladies sont susceptibles d’être provoquées. Il s’agit du Papillomavirus humain (HPV), de la syphilis, de la chlamydia, de la gonorrhée, etc. Aussi, la femme pendant l’acte se retrouve-t-elle en proie à des infections vaginales.
En témoignent les explications de la gynécologue-obstétricienne Maureen WHELIHAN au site américain Cosmopolitan. Elle notifie que « certaines substances en apparence lubrifiantes peuvent contenir des allergènes et ainsi, infecter votre peau et vos muqueuses ou encore faire glisser les préservatifs ». Ainsi, tout comme les produits chimiques éternels contenus dans l’eau de pluie, la salive reste dangereuse lorsqu’elle est employée à des fins lubrificateurs.
Les spécialistes recommandent l’utilisation des lubrifiants conçus pour l’occasion et qui sont vendus dans les pharmacies.
Hilary SAVI