Nous entendons souvent dire que la surpopulation est le principal problème de l’environnement auquel nous sommes confrontés. D’autres personnes affirment que des facteurs ont une influence beaucoup plus significative. On se demande s’il y a réellement une relation entre population et environnement. En vrai, l’idée que la surpopulation constitue la bête noire de l’environnement n’est pas forcément vérifiée.
Population et environnement, l’arnaque du siècle
Dans les années 60, les théories sur la surpopulation se sont beaucoup répandues. Il paraît que la croissance démographique était incontrôlable, ce qui met ainsi en danger notre planète. Il est aussi dit que la surpopulation provoque l’épuisement des ressources et des crises climatiques. La solution idéale serait de réduire la population pour lutter contre les problèmes environnementaux.
Cependant, la réalité est tout autre. Il est prouvé que seulement quelques dizaines de grands pays sont responsables des deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans ce cas, estimer qu’il faut contrôler la population revient à blâmer les individus. Cela détourné l’attention sur le rôle des industries polluantes et l’inaction de certains gouvernements sur le sujet.
La consommation excessive est plus coupable
Une population de 100 personnes peut avoir un impact environnemental plus grand qu’une population 1000 personnes. Cela peut paraître absurde mais c’est la réalité des faits. Les ressources sont disponibles dans une certaine quantité. Le problème réside dans la manière dont les ressources sont consommées. L’effectif ne détermine donc pas l’état de l’environnement.
Le rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) intitulé « One Planet, One Health » soutient cette idée. Ce rapport publié en 2019, révèle que la surconsommation et la surexploitation des ressources naturelles sont les principales causes de la dégradation de l’environnement. Il est clair que le mode de consommation l’emporte sur la taille de la population.
La distribution inégale en est pour quelque chose
En réalité, même en réduisant la taille de la population mondiale, l’équilibre entre surpopulation et environnement n’est pas obtenu. La distribution inégale des aliments, de l’énergie et de l’eau sont des facteurs qui peuvent entraîner des problèmes environnementaux. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la faim et la malnutrition dans le monde sont créées par les hommes eux-mêmes.
Cela explique aisément que ces difficultés ne sont pas liées à une simple question de quantité de nourriture produite. Le signal est par conséquent au vert quant à l’impact de malnutrition sur l’environnement. En effet, les personnes doivent produire de la nourriture pour palier la faim. Logiquement, des ressources sont mobilisées telles que les bois de chauffe par exemple. Justement on en parle !
Le comportement joue une grande partition
Les activités humaines nuisent plus à l’environnement qu’à leur nombre. A titre illustratif, la déforestation que l’on évoque très souvent. Cette pratique découle des intérêts économiques et l’expansion des industries dans le monde entier. De plus, le gaz à effet de serre néfaste pour la couche d’ozone est émis en fonction de l’activité des industries.
La mauvaise gestion des déchets est sans nul doute plus importante que la taille de la population. Plus les êtres humains utilisent mal les déchets, plus leur croissance peu inquiéter. L’effet contraire serait que l’évolution de la population soit parallèle à une prise de conscience effective. Il faut ainsi une éducation plus pointue sur les comportements qui permettent à la nature de respirer.
Résumé, la surpopulation n’est en aucun cas le problème environnemental. Ce sont les activités humaines qui nuisent plutôt au bien-être de la mère nature.
Yanick ZOUNTCHEGBE