Jeunesse en Dialogue : à Porto-Novo, la jeunesse béninoise fait entendre sa voix pour le développement

Jeunesse en Dialogue : à Porto-Novo, la jeunesse béninoise fait entendre sa voix pour le développement

Le samedi 18 octobre 2025, le siège du 4ᵉ arrondissement de Porto-Novo a vibré au rythme d’une initiative citoyenne : la première édition de Jeunesse en Dialogue (JED). Sous le thème « Jeunes citoyens engagés pour le développement du Bénin », l’événement a rassemblé des jeunes venus de divers horizons, mais aussi des acteurs institutionnels, des entrepreneurs, des responsables associatifs et des élus locaux. Organisée par Pamela Akplogan, cette rencontre avait pour objectif de faire entendre la voix des jeunes et de favoriser un dialogue constructif autour des enjeux de développement.

Un espace pour mobiliser, inspirer et agir

Jeunesse en Dialogue est né d’une conviction forte : le développement du Bénin et de l’Afrique passe par une jeunesse consciente, organisée et active. Ainsi, ce rendez-vous se veut bien plus qu’un simple événement ponctuel. Il s’affirme comme un mouvement durable, un espace vivant de réflexion et d’action où chaque jeune peut contribuer au changement, à son échelle.

Pour Pamela Akplogan, organisatrice de l’événement, « Un Bénin développé a besoin d’une jeunesse engagée et une Afrique prospère a besoin d’une jeunesse enflammée ». Ce message d’espoir a trouvé écho auprès de Paulin Kinsou, chef du 4ᵉ arrondissement, heureux d’accueillir cette première édition. Pour lui, cet événement est bien plus qu’une simple rencontre : c’est une méthode, une vision et une promesse tenue envers la jeunesse. Dès lors, les participants ont partagé un même espace et un même idéal : celui d’un Bénin où la jeunesse ne subit plus, mais construit.

L’emploi et l’autonomisation des jeunes au cœur du débat

Le grand moment de cette édition fut sans doute le panel de discussion autour du thème : « L’emploi et l’autonomisation des jeunes face à l’enjeu d’un développement local durable au Bénin ». Dans un contexte où le chômage et le sous-emploi touchent une part importante de la jeunesse béninoise, ce sujet résonne comme une véritable urgence. Les échanges ont permis de croiser diverses perspectives (économiques, sociales, culturelles et institutionnelles) mais toujours orientées vers une même ambition : renforcer la capacité des jeunes à être acteurs de leur destin.

Tout d’abord, les intervenants ont souligné que l’engagement citoyen n’est pas incompatible avec la réussite professionnelle. S’impliquer dans sa communauté, proposer des solutions et agir pour le bien collectif, ce sont autant de compétences qui forment un leadership fort et recherché. De plus, les panélistes ont insisté sur l’importance d’intégrer la jeunesse à la définition des priorités locales et à la mise en œuvre des politiques publiques.

Par ailleurs, les échanges ont encouragé les jeunes à transformer leurs idées en projets, à mobiliser des ressources et à bâtir des réseaux de solidarité. L’entrepreneuriat social, en particulier, a été présenté comme un levier d’autonomisation durable. Créer une activité économique tout en répondant à un besoin social apparaît désormais comme une voie prometteuse pour les jeunes du Bénin. Enfin, les débats ont mis en lumière le rôle déterminant des collectivités locales.
Les communes, et notamment la mairie de Porto-Novo, multiplient déjà les initiatives pour favoriser l’employabilité et l’accompagnement des jeunes. Toutefois, les intervenants ont reconnu la nécessité d’une meilleure coordination entre les acteurs publics, privés et associatifs, afin de rendre ces efforts plus efficaces et durables.

Un dialogue ouvert avec la jeunesse

Après le panel, la parole est revenue aux jeunes eux-mêmes. Sous forme de consultations participatives, ils ont partagé leurs préoccupations, leurs espoirs et leurs propositions. En petits groupes, les participants ont échangé sur des questions concrètes liées à l’emploi, à l’entrepreneuriat et à l’engagement citoyen. Chaque groupe a ensuite identifié un besoin prioritaire et formulé des recommandations pour l’avenir. Ces restitutions, présentées en plénière, ont permis de dégager des pistes d’action communes et de renforcer la cohésion du groupe. En somme, au-delà des constats, l’objectif était clair : passer du dialogue à l’action.

Des messages forts pour clôturer la rencontre

La clôture de cette première édition a laissé place à des émotions sincères et à une énergie palpable. « Je suis attristée de voir des jeunes baisser les bras au premier obstacle. Il ne faut jamais abandonner. Chaque petit pas, aussi petit soit-il, nous mène à nos objectifs », a affirmé Pamela Akplogan, rappelant ainsi que la réussite se construit dans la constance et le courage. Un message simple, mais porteur d’une grande force. Car, au-delà des mots, il invite la jeunesse à croire en elle-même, à persévérer et à agir, même lorsque le chemin semble incertain.

Le représentant du maire a, pour sa part, encouragé les jeunes à prolonger la dynamique : « Faites de cette journée non pas une fin en soi, mais le point de départ d’un mouvement de réflexion et d’action durable ». Il a également réaffirmé le soutien du maire à toutes les initiatives citoyennes visant l’autonomisation et la participation active des jeunes.

Un point de départ, pas une fin

En définitive, cette première édition de Jeunesse en Dialogue marque un tournant. Elle prouve que les jeunes du Bénin ne manquent ni d’idées ni d’énergie. Ils veulent être acteurs, pas spectateurs. Ainsi, entre échanges inspirants, débats de fond et propositions concrètes, JED s’impose comme un véritable laboratoire d’idées et d’action pour une jeunesse qui croit en son pouvoir de transformation.

Parce que quand la jeunesse dialogue, le changement devient possible.

 

Christophe Pie ATIKA

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